Que vient faire le chef de l’Etat à Clichy, mardi 14 octobre ? Selon le service de presse de l’Elysée, le prétexte de sa visite serait « un bilan de l’application du Plan de lutte contre la pauvreté ».
Le bilan est vite fait, M. Hollande. Les politiques de vos gouvernements successifs ont aggravé la situation des plus pauvres, et, d’ailleurs de l’ensemble de la population. Il y a plus de chômeurs – que les ministres PS s’emploient à stigmatiser et rendent responsables du chômage et de tous les déficits de l’Etat – ; les retraités voient leur retraites bloquées ; les sans-abri meurent à la rue – 453 en 2013 selon le recensement de l’association Les Morts de la rue – ; le logement social est en rade et les salariés travaillent toujours plus de 35 heures pour gagner moins et voient leurs droits dans l’entreprise menacés.
Il est paradoxal que la visite de Hollande commence par le siège de l’Agence du don en nature, une association dont les partenaires fondateurs sont des groupes multinationaux comme L’Oréal, Carrefour, Coca Cola France, SEB, Société Générale, etc. Voilà une conception de l’aide aux plus pauvres à l’américaine via les fondations d’entreprises accréditant le désengagement de l’état.
Quant à la ville de Clichy, elle a été « bien choisie » pour une visite sur le thème de la pauvreté : le maire PS, M. Catoire, s’échine à relayer dans tous les domaines la politique antisociale menée par le gouvernement Valls, quand une municipalité de gauche devrait la combattre.
Il faut, bien au contraire, tourner le dos à la politique libérale voulue par le Medef, arrêter les cadeaux aux entreprises pour que la lutte contre la pauvreté devienne autre chose que des discours. Le partage du travail, des moyens pour l’éducation, une mise en œuvre rapide de la transition écologique, une réforme fiscale juste et le renoncement à la politique d’austérité : voilà des mesures de gauche que vous refusez.
Pas de quoi vous accueillir avec des fleurs, M. Le Président !