Devant un scrutin important pour notre commune, le Parti de gauche de Colombes a décidé de rendre publique sa position, comme nous avons eu l’occasion de le faire avant le premier tour de manière moins formelle. Chacun en connaît le résultat. La droite totalise près de 60% et ses trois principales listes se sont rangées derrière Mme Goueta, maire de 2001 à 2008, qui rêve d’une revanche. Notre position, décidée en toute autonomie, fait fi des oukazes partisans qui nous ont été adressés pour ne tenir compte que de l’intérêt des Colombiens. Voici notre communiqué:
L’abstention l’a emporté à Colombes dimanche dernier. L’analyse de la participation électorale montre de manière incontestable que ce sont les électeurs de gauche qui ont boudé les urnes. Le phénomène est de grande ampleur dans les bureaux de vote des quartiers populaires qui avaient permis à Philippe Sarre de gagner en 2008. Cette grève des urnes est l’expression d’une colère politique contre François Hollande, qui a piétiné sa promesse de changement pour conduire une politique sensiblement identique à celle de Nicolas Sarkozy. Elle est aussi l’expression d’une profonde déception locale face à une gestion qui n’a pas satisfait les espoirs de la campagne municipale de 2008.
Il est stupéfiant que le maire sortant appelle depuis lundi au rassemblement sans un mot qui montrerait qu’il a compris cette colère et cette insatisfaction.
Nous ne partageons pas les choix de Philippe Sarre ; notre élue s’en est souvent expliqué devant le conseil municipal. Mais nous combattons encore plus la droite rétrograde et anti-sociale qu’incarne Nicole Goueta.
Elle vante son expérience ? Parlons-en !
De ses sept années à la mairie, nous n’avons oublié ni la hausse des impôts (+30 %), ni les augmentations de tarifs dans les centres de loisir et les cantines (refusées aux enfants de personnes sans-emploi), ni l’absence totale de construction de logements sociaux, ni les attaques contre les associations et la MJC-TC, ni la coûteuse installation de la vidéo-surveillance, ni la privatisation de la ville (assainissement de l’eau, parkings…) au profit de grands groupes, une ville livrée à l’appétit des promoteurs et bétonneurs.
Pour les intérêts de quelques favorisés, elle est peut-être « une valeur sûre ». Mais son élection aggraverait les conditions de vie des salariés modestes, des chômeurs, de ceux qui n’ont qu’une petite retraite et des jeunes.
Face au péril que représenterait un retour de la droite pour les colombiens les plus modestes, il n’est pas question de se dérober. Nous appelons donc résolument à voter contre Nicole Goueta.
Le vote de dimanche n’est qu’une étape. Quel que soit son résultat, il apparaît urgent de relever la gauche à Colombes. Une gauche de combat et de progrès, une gauche qui porte le refus de l’austérité et invente des droits nouveaux, une gauche qui ne sacrifie pas l’avenir de la planète et la qualité de vie sur l’autel d’un hypothétique retour de la croissance, une gauche qui n’abandonne pas son combat ancestral en faveur de l’égalité pour les sirènes libérales de la compétitivité.
Cela ne se fera pas sans vous. Ni sans mobilisations comme la Marche du Ras-le-bol, le 12 avril, à Paris.
Parti de gauche de Colombes